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Un petit pas

Bertrand Lemaire

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L'Église qui est disciple-missionnaire, a besoin de croître dans son interprétation de la Parole révélée et dans sa compréhension de la vérité. La tâche des exégètes et des théologiens aide à «mûrir le jugement de l'Église». D'une autre façon les autres sciences le font aussi. Se référant aux sciences sociales, par exemple, Jean-Paul II a dit que l'Église prête attention à leurs contributions «pour tirer des indications concrètes qui l'aident à remplir sa mission de Magistère»...  (Extraits de: Evangelii gaudium "La joie de l'Evangile" - Exhortation apostolique du Pape François)

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Pour l'Eglise il existe une véritable croissance dans son interprétation et sa compréhension de la Vérité. Pour l'aider elle dispose des théologiens, des exégètes, s'inspire des sciences sociales.

On peut noter la très grande liberté avec laquelle l'Eglise réfléchit :

«À ceux qui rêvent une doctrine monolithique défendue par tous sans nuances, cela peut sembler une dispersion imparfaite. Mais la réalité est que cette variété aide à manifester et à mieux développer les divers aspects de la richesse inépuisable de l'Évangile».

Sans admettre le moindre compromis avec la Vérité dont elle conserve le dépôt authentique, l'Eglise se doit de se faire comprendre aujourd'hui.

Rappelons-nous que «l'expression de la vérité peut avoir des formes multiples, et la rénovation des formes d'expression devient nécessaire pour transmettre à l'homme d'aujourd'hui le message évangélique dans son sens immuable.

La foi conserve toujours un aspect de croix, elle conserve quelque obscurité qui n'enlève pas la fermeté à son adhésion».

Au risque de surprendre, le Pape donne le cadre de la réforme de l'Eglise à laquelle il souhaite procéder.

«Saint Thomas d'Aquin soulignait que les préceptes donnés par le Christ et par les Apôtres au Peuple de Dieu "sont très peu nombreux". Citant saint Augustin, il notait qu'on doit exiger avec modération les préceptes ajoutés par l'Église postérieurement "pour ne pas alourdir la vie aux fidèles" et transformer notre religion en un esclavage, quand "la miséricorde de Dieu a voulu qu'elle fût libre". Cet avertissement fait il y a plusieurs siècles, a une terrible actualité. Il devrait être un des critères à considérer au moment de penser une réforme de l'Église et de sa prédication qui permette réellement de parvenir à tous».

Que se passe-t-il dans un bon confessionnal ?

«Aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais le lieu de la miséricorde du Seigneur qui nous stimule à faire le bien qui est possible. Un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d'importantes difficultés».

Et Lo Tedhal dans tout cela ...

Le Pardon vécu dans l'esprit de Jésus n'est pas l'oubli. Si on oublie, il n'y a pas matière à pardon. Le pardon c'est se comporter comme si on n'avait pas été offensé, blessé ou calomnié. En définitive, c'est regarder l'autre avec la même amitié, le même amour que s'il n'avait rien fait de mal. Cette attitude provoque chez le pécheur une prise de conscience de son état. N'ayant plus le poids de sa culpabilité, il peut guérir définitivement de son mal. Il a rencontré Jésus en nous : il a tout en main pour guérir. Il lui suffit d'avoir la volonté de le faire. (Commentaire de l'Evangile : Pardonnez soixante-dix-sept fois sept fois).


   


 


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