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Autres défis ecclésiaux

Bertrand Lemaire

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A lire du §102 au §104: Evangelii Gaudium "La Joie de l'Evangile"- Exhortation apostolique du Pape François

Autres défis ecclésiaux

Après avoir mis le doigt sur les péchés multiples qui entravent la marche vers la sainteté de nombreux chrétiens au sein de l’Eglise, le Saint Père désigne encore le manque d’équilibre dans les relations entre laïcs et Clergé ainsi qu’entre hommes et femmes. L’occasion lui est donné d’exprimer, dans ce domaine, ses souhaits si audacieux soient-ils.

Dans un premier temps il fait état de la situation actuelle :

Les laïcs sont simplement l’immense majorité du peuple de Dieu. À leur service, il y a une minorité : les ministres ordonnés. La conscience de l’identité et de la mission du laïc dans l’Église s’est accrue. Nous disposons d’un laïcat nombreux, bien qu’insuffisant, avec un sens communautaire bien enraciné et une grande fidélité à l’engagement de la charité, de la catéchèse, de la célébration de la foi.

Dans un deuxième temps il évoque les différentes situations "sur le terrain" :

Mais la prise de conscience de cette responsabilité de laïc qui naît du Baptême et de la Confirmation ne se manifeste pas de la même façon chez tous. Dans certains cas parce qu’ils ne sont pas formés pour assumer des responsabilités importantes, dans d’autres cas pour n’avoir pas trouvé d’espaces dans leurs Églises particulières afin de pouvoir s’exprimer et agir, à cause d’un cléricalisme excessif qui les maintient en marge des décisions.

Ouvrez les portes de l’église pour en sortir vers les périphéries aime répéter le Pape François :

Aussi, même si on note une plus grande participation de beaucoup aux ministères laïcs, cet engagement ne se reflète pas dans la pénétration des valeurs chrétiennes dans le monde social, politique et économique. Il se limite bien des fois à des tâches internes à l’Église sans un réel engagement pour la mise en œuvre de l’Évangile en vue de la transformation de la société. La formation des laïcs et l’évangélisation des catégories professionnelles et intellectuelles représentent un défi pastoral important.

Mieux élaborer la place de la femme dans l’Eglise est une préoccupation du Pape :

L’Église reconnaît l’apport indispensable de la femme à la société, par sa sensibilité, son intuition et certaines capacités propres qui appartiennent habituellement plus aux femmes qu’aux hommes. Par exemple, l’attention féminine particulière envers les autres, qui s’exprime de façon spéciale, bien que non exclusive, dans la maternité.
Je vois avec joie combien de nombreuses femmes partagent des responsabilités pastorales avec les prêtres, apportent leur contribution à l’accompagnement des personnes, des familles ou des groupes et offrent de nouveaux apports à la réflexion théologique. Mais il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église.

Non seulement dans l’Eglise, mais également dans la société :

Parce que " le génie féminin est nécessaire dans toutes les expressions de la vie sociale ; par conséquent, la présence des femmes dans le secteur du travail aussi doit être garantie" et dans les divers lieux où sont prises des décisions importantes, aussi bien dans l’Église que dans les structures sociales.

Les droits légitimes des femmes ne doivent pas se situer au niveau de "la fonction" qui est sans rapport avec la dignité ou la sainteté :

Les revendications des droits légitimes des femmes, à partir de la ferme conviction que les hommes et les femmes ont la même dignité, posent à l’Église des questions profondes qui la défient et que l’on ne peut éluder superficiellement.
Le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ Époux qui se livre dans l’Eucharistie, est une question qui ne se discute pas, mais peut devenir un motif de conflit particulier si on identifie trop la puissance sacramentelle avec le pouvoir. Il ne faut pas oublier que lorsque nous parlons de pouvoir sacerdotal "nous sommes dans le concept de la fonction, non de la dignité et de la sainteté". Le sacerdoce ministériel est un des moyens que Jésus utilise au service de son peuple, mais la grande dignité vient du Baptême, qui est accessible à tous. La configuration du prêtre au Christ-Tête – c’est-à-dire comme source principale de la grâce – n’entraîne pas une exaltation qui le place en haut de tout le reste.
Dans l’Église, les fonctions "ne justifient aucune supériorité des uns sur les autres".

Le Pape conclu d’une façon à la quelle on ne s’attend pas ...

De fait, une femme, Marie, est plus importante que les évêques.

Et Lo Tedhal dans tout cela ...

Une fois sur la voie de ton Évangile les femmes restent fidèles, fermes, courageuses, intrépides. Jamais l’Église n’aurait vu le jour sans Marie et jamais elle ne pourra étendre son enseignement et sa mission sans d’autres "Marie". Sachons être reconnaissants à toutes ses servantes de ton Église, être dignes de leur confiance, respecter leur mystère et aider au développement de leur charisme. (D’après l’Evangile en prières)


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