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La pastorale de la jeunesse

Bertrand Lemaire

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A lire du §105 au §108: Evangelii Gaudium "La Joie de l'Evangile"- Exhortation apostolique du Pape François

La pastorale de la jeunesse

Le Pape constate une sorte de décrochage de génération qui conduit souvent les adultes à ne pas trouver le langage qui autorise une saine communication avec le monde de la jeunesse ; d’ou le manque de réponse à leurs inquiétudes.

La pastorale de la jeunesse, telle que nous étions habitués à la développer, a souffert du choc des changements sociaux. Dans les structures habituelles, les jeunes ne trouvent pas souvent de réponses à leurs inquiétudes, à leurs besoins, à leurs questions et à leurs blessures. Il nous coûte à nous, les adultes, de les écouter avec patience, de comprendre leurs inquiétudes ou leurs demandes, et d’apprendre à parler avec eux dans le langage qu’ils comprennent. Pour cette même raison, les propositions éducatives ne produisent pas les fruits espérés.

A ce sujet François ouvre deux pistes pour adapter la pastorale au contexte de la jeunesse actuelle :
- Docilité à l’action de l’Esprit Saint face à l’efflorescence de mouvements nouveaux.
- Insertion de ces mouvements dans la pastorale d’ensemble.

La prolifération et la croissance des associations et mouvements essentiellement de jeunes peuvent s’interpréter comme une action de l’Esprit qui ouvre des voies nouvelles en syntonie avec leurs attentes et avec la recherche d’une spiritualité profonde et d’un sens d’appartenance plus concret. Il est nécessaire toutefois, de rendre plus stable la participation de ces groupements à la pastorale d’ensemble de l’Église.

Chacun peut constater l’engagement de nombreux jeunes dans des activités multiples y compris dans le domaine religieux.

Il faut reconnaître que, dans le contexte actuel de crise de l’engagement et des liens communautaires, nombreux sont les jeunes qui offrent leur aide solidaire face aux maux du monde et entreprennent différentes formes de militance et de volontariat. Certains participent à la vie de l’Église, donnent vie à des groupes de service et à diverses initiatives missionnaires dans leurs diocèses ou en d’autres lieux. Qu’il est beau que des jeunes soient “pèlerins de la foi”, heureux de porter Jésus dans chaque rue, sur chaque place, dans chaque coin de la terre !

Pour le Pape, lorsqu’il y a manque de vocations religieuses, cela tient principalement au manque de ferveur religieuse dans les communautés.

En de nombreux endroits les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée deviennent rares.
Souvent, dans les communautés cela est dû à l’absence d’une ferveur apostolique contagieuse, et pour cette raison elles n’enthousiasment pas et ne suscitent pas d’attirance. Là où il y a vie, ferveur, envie de porter le Christ aux autres, surgissent des vocations authentiques. Même dans les paroisses où les prêtres sont peu engagés et joyeux, c’est la vie fraternelle et fervente de la communauté qui réveille le désir de se consacrer entièrement à Dieu et à l’évangélisation, surtout si cette communauté vivante prie avec insistance pour les vocations et a le courage de proposer à ses jeunes un chemin de consécration spéciale.

Le manque de vocation ne doit jamais conduire à l’accueil de candidats en manque d’équilibre.

D’autre part, malgré la pénurie des vocations, nous avons aujourd’hui une conscience plus claire de la nécessité d’une meilleure sélection des candidats au sacerdoce. On ne peut remplir les séminaires sur la base de n’importe quelles motivations, d’autant moins si celles-ci sont liées à une insécurité affective, à une recherche de formes de pouvoir, de gloire humaine ou de bien-être économique.

Pour conclure ce chapitre le Pape revient sur deux piliers qui sont indispensables pour l’équilibre de toute société: les jeunes et les vieillards.

Les personnes âgées apportent la mémoire et la sagesse de l’expérience, qui invite à ne pas répéter de façon stupide les mêmes erreurs que dans le passé. Les jeunes nous appellent à réveiller et à faire grandir l’espérance, parce qu’ils portent en eux les nouvelles tendances de l’humanité et nous ouvrent à l’avenir, de sorte que nous ne restions pas ancrés dans la nostalgie des structures et des habitudes qui ne sont plus porteuses de vie dans le monde actuel.

Et Lo Tedhal dans tout cela ...

Seigneur, Maître de la moisson, tu t’inquiètes du petit nombre d’ouvriers disponibles pour engranger la moisson et de bergers pour rassurer et guider ton troupeau. Tu demandes de prier le Père. Tu nous le demandes à nous, aujourd’hui. Prier nous permet d’exprimer notre désir de voir s’accomplir ton œuvre et de manifester notre espérance.
Tu envoies des témoins de ton Royaume, à chaque époque, tout au long de l’histoire de ton Église. Il ne s’agit donc pas de nous lamenter sur le manque de vocations sacerdotales ou sur l’âge des prêtres. Nous ne sommes pas seuls, abandonnés à nous-mêmes. Tu veilles. Mais tu ne fais jamais rien sans nous et nous avons, peut-être, ce que nous méritons. Il n’y a pas plus de crise des vocations aujourd’hui qu’hier. Il y a davantage une crise d’engagement… Il ne nous appartient pas d’en juger.
Le seul remède, celui que tu recommandes, c’est la prière. Une prière instante adressée au Père. Une prière d’un cœur creusé par le désir, d’un cœur purifié par l’attente, d’un cœur embrasé par l’amour de nos frères ne peut pas rester sans réponse. N’as-tu pas dit : « Tout ce que vous demanderez au Père, en mon nom, il vous l’accordera […] Demandez et vous recevrez » ? (cf. Jn 16, 23-24). Alors, confiants en ta Parole, nous faisons monter vers toi notre prière. Donne-nous des pasteurs selon ton cœur afin que le monde croie et puisse être sauvé ! (Tiré de l’Evangile en prières)


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