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Disciples-missionnaires

Bertrand Lemaire

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A lire du §120 au §121: Evangelii Gaudium "La Joie de l'Evangile"- Exhortation apostolique du Pape François

Disciples Missionnaires

Entre les lignes, le Pape François laisse entendre que tout baptisé qui vit de sa foi, possède le diplôme d’évangélisateur-missionnaire ! Son témoignage n’est pas un choix mais un devoir, il est une chance pour lui et pour les autres. Il insiste particulièrement sur l’urgence, le sans délai, l’immédiat, s’appuyant sur la conversion de saint Paul qui "aussitôt se mit à prêcher Jésus".

En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions.
La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions.
Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes "disciples" et "missionnaires", mais toujours que nous sommes "disciples-missionnaires". Si nous n’en sommes pas convaincus, regardons les premiers disciples, qui immédiatement, après avoir reconnu le regard de Jésus, allèrent proclamer pleins de joie : Nous avons trouvé le Messie".
La samaritaine, à peine eut-elle fini son dialogue avec Jésus, devint missionnaire, et beaucoup de samaritains crurent en Jésus « à cause de la parole de la femme » (Jn 4, 39). Saint Paul aussi, à partir de sa rencontre avec Jésus Christ, "aussitôt se mit à prêcher Jésus" (Ac 9, 20). Et nous, qu’attendons-nous ?

Très pragmatique, le Pape François nous rappel quelques points essentiels de la règle du jeu du parfait "évangelisateur-missionnaire":
- Acceptons, nous aussi, de nous laisser évangéliser par les autres pour progresser dans notre foi.
- N’attendons pas d’autre qualification que celle de baptisé pour témoigner de l’action de la grâce en nous. Il est trop aisé d’arguer de notre incompétence pour ne pas bouger. C’est justement en évangélisant les autres que nous ferons reculer notre incompétence.

Assurément, nous sommes tous appelés à grandir comme évangélisateurs. En même temps employons-nous à une meilleure formation, à un approfondissement de notre amour et à un témoignage plus clair de l’Évangile. En ce sens, nous devons tous accepter que les autres nous évangélisent constamment ; mais cela ne signifie pas que nous devons renoncer à la mission d’évangélisation, mais plutôt que nous devons trouver le mode de communiquer Jésus qui corresponde à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Dans tous les cas, nous sommes tous appelés à offrir aux autres le témoignage explicite de l’amour salvifique du Seigneur, qui, bien au-delà de nos imperfections, nous donne sa proximité, sa Parole, sa force, et donne sens à notre vie.
Ton cœur sait que la vie n’est pas la même sans lui, alors ce que tu as découvert, ce qui t’aide à vivre et te donne une espérance, c’est cela que tu dois communiquer aux autres. Notre imperfection ne doit pas être une excuse ; au contraire, la mission est un stimulant constant pour ne pas s’installer dans la médiocrité et pour continuer à grandir. Le témoignage de foi que tout chrétien est appelé à donner, implique d’affirmer, comme saint Paul : "Non que je sois déjà au but, ni déjà devenu parfait ; mais je poursuis ma course […] et je cours vers le but".

Le maître mot du saint Père, depuis son accession au pontificat, est de "proclamer l’Evangile" à temps et à contretemps, au centre et aux périphéries. Dans la crise actuelle, le Seigneur ne peut apporter au monde sa Miséricorde qu’à travers notre foi, nos pieds, notre cœur, nos limites, à la condition que nous rejetions toute paresse et respect humain.
"L’immersion dans le monde" des années soixante-huit est énergiquement balayée.

Et Lo Tedhal dans tout cela ?

Je pensai à un lien par le biais d’une lettre mensuelle qui développerait à chaque fois un trait de l’Evangile. Je n’avais pas d’autres perspectives que de former quelques personnes qui pourraient être, à leur tour, des fontaines d’eau pure, là où elles se trouveraient, quels que soient leur état de vie ou leur profession. (Extrait de : « A la source de l’Evangile »)


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