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Le dialogue social comme contribution à la paix

Bertrand Lemaire

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A lire du §238 au §241 inclus: Evangelii Gaudium "La Joie de l'Evangile"- Exhortation apostolique du Pape François

Pape Francois Et Journalistes

Par son dialogue avec les Etats, la société et les autres croyants, l’Église apporte son expérience de deux mille ans de la Sagesse venue de l’Evangile.

L’Évangélisation implique aussi un chemin de dialogue. Pour l’Église, en particulier, il y a actuellement trois champs de dialogue où elle doit être présente, pour accomplir un service en faveur du plein développement de l’être humain et procurer le bien commun : le dialogue avec les États, avec la société – qui inclut le dialogue avec les cultures et avec les sciences – et avec les autres croyants qui ne font pas partie de l’Église catholique. Dans tous les cas, "l’Église parle à partir de la lumière que lui offre la foi", elle apporte son expérience de deux mille ans, et garde toujours en mémoire les vies et les souffrances des êtres humains. Cela va au-delà de la raison humaine mais cela comporte aussi une signification qui peut enrichir ceux qui ne croient pas, et invite la raison à élargir ses perspectives.

Le "vivre ensemble" ne doit pas résulter d’une sorte de mode d’emploi venant d’un groupe, d’une élite, d’une fraction de la population. Il doit être l’émanation du peuple et de sa culture.

L’Église proclame "l’Évangile de la paix" (Ep 6, 15) et est ouverte à la collaboration avec toutes les autorités nationales et internationales pour prendre soin de ce bien universel si grand.
En annonçant Jésus Christ, qui est la paix en personne (cf. Ep 2, 14), la nouvelle évangélisation engage tout baptisé à être instrument de pacification et témoin crédible d’une vie réconciliée.
C’est le moment de savoir comment, dans une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre, projeter la recherche de consensus et d’accords, mais sans la séparer de la préoccupation d’une société juste, capable de mémoire, et sans exclusions. L’auteur principal, le sujet historique de ce processus, c’est le peuple et sa culture, et non une classe, une fraction, un groupe, une élite. Nous n’avons pas besoin d’un projet de quelques-uns destiné à quelques-uns, ou d’une minorité éclairée ou qui témoigne et s’approprie un sentiment collectif. Il s’agit d’un accord pour vivre ensemble, d’un pacte social et culturel.

Après l’énoncé de nombreux principes structurants, le Pape entre maintenant dans le vif du sujet.
Il interpelle les responsables des Etats en leur rappelant trois objectifs essentiels : subsidiarité, solidarité, dialogue.

Il revient à l’État de prendre soin et de promouvoir le bien commun de la société. Sur la base des principes de subsidiarité et de solidarité, et dans un grand effort de dialogue politique et de création de consensus, il joue un rôle fondamental, qui ne peut être délégué, dans la recherche du développement intégral de tous. Ce rôle, dans les circonstances actuelles, exige une profonde humilité sociale.

L’Eglise n’a pas la prétention de dicter aux États les conduites à tenir. Elle propose avec clarté les valeurs fondamentales de l’existence humaine.

Dans le dialogue avec l’État et avec la société, l’Église n’a pas de solutions pour toutes les questions particulières. Mais, avec les diverses forces sociales, elle accompagne les propositions qui peuvent répondre le mieux à la dignité de la personne humaine et au bien commun. Ce faisant, elle propose toujours avec clarté les valeurs fondamentales de l’existence humaine, pour transmettre les convictions qui ensuite peuvent se traduire en actions politiques.

En bonne logique, François a clairement posé les fondements indispensables à toute approche évangélisatrice en direction des hommes de ce temps. La suite portera sur les différentes déclinaisons du mot "dialogue".

Et Lo Tedhal dans tout cela ?

Seigneur, en nous rappelant que nous sommes tous frères, puisque tous enfants de ton Père, tu ne nies ni la diversité des dons de chacun, ni l’existence d’une hiérarchie. À ton image, tu attends de nous que nous nous habillions le cœur de douceur et d’humilité, et que nous fassions de notre vie un service humble et joyeux quels que soient nos fonctions, nos titres, notre place dans la société ou dans l’Église. Alors nous trouverons léger ton fardeau car il sera inspiré et soutenu par l’amour. Et nous le savons bien, l’amour a le pouvoir de tout illuminer, de tout transformer. (Extraits de l’Evangile en Prière)


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