Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
Il s’agit d’affection sincère. Une tendresse vraie, honnête, ne désire pas ce que l’autre possède ni se contente de distribuer de bonnes paroles. Avoir de la tendresse pour quelqu’un, c’est lui souhaiter le bonheur que l’on désire pour soi-même. C’est là que réside la vraie valeur de l’affection. Tant que le bonheur de ton prochain n’est pas assuré, le tien est diminué.
Imaginez deux mains : si l’une détruit ce que l’autre construit, elles ne collaborent pas… et ce sera peine perdue. La vraie charité envers le prochain réclame la collaboration entre deux cœurs.
Ecoutez cette anecdote : un pianiste était en train de jouer de son instrument devant un parterre d’amis. Au bout d’un moment, un des auditeurs chuchota à l’oreille de son voisin :
- "Ce pianiste joue à la manière d’un chrétien !
- Que veux-tu dire par là ?
- Sa main gauche ignore ce que fait sa main droite… chaque main joue séparément !"
Imaginez ces deux mains sans aucune coordination ni harmonie entre elles… comme des époux qui ne s’entendent pas, deux frères en conflit, ou deux amis en désaccord sur tout. C’est la catastrophe assurée.
L’important, ce n’est pas seulement d’aimer notre prochain mais de se faire aussi aimer en retour, donc de se rendre aimable.
Lorsque j’étais en France avec des orphelins libanais, je recevais des personnes qui souhaitaient leur consacrer bénévolement du temps. L’une d’entre elles, très enthousiaste, m’a dit :
- "Oh, si vous saviez combien j’aime les enfants !
- Que vous aimiez les enfants n’a pas beaucoup d’importance. Le plus important, c’est que les enfants vous aiment… lui ai-je répondu.
- Ça veut dire quoi ? m’a-t-elle demandé, surprise.
- Ça veut dire qu’il faut un échange, un respect, une compréhension, de la patience…"
L’important, c’est que les autres acceptent notre méthode.
Le Christ nous a appris comment nous rapprocher des autres, pour leur faire prendre conscience qu’ils ont autant besoin de notre amour que nous du leur.
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