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Détester le péché

Mgr Mansour Labaky

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Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"

Détester le péché

Pour faire plaisir à celui que nous aimons, nous devons prononcer les paroles qu’il aime entendre, préparer les plats qu’il prend plaisir à manger, porter des vêtements à son goût, fréquenter les lieux qu’il apprécie.

Or il y a quelque chose que Jésus n’aime pas : c’est le péché. Il a tout fait pour nous en convaincre et pour disposer nos cœurs à la Grâce. Il a versé son sang, donné sa vie.

Depuis deux mille ans, nombreux sont ceux qui ont sacrifié leur vie pour les autres. Que de sacrifices consentis : par nos pères, nos mères, nos prêtres, nos moines, nos institutions religieuses. Tous suivent l’exemple du Christ. Mais avons-nous, à l’intérieur de nous-mêmes, la volonté de reprendre le droit chemin ?

Un jour, deux jeunes gens se promenaient, quand ils croisèrent un moine en train de se flageller jusqu’au sang. Effrayés, ils se demandaient pour quelle raison ce religieux s’appliquait un tel châtiment. En fait le moine murmurait à l’adresse du Christ : "Pourquoi devrais-tu verser tout seul ton sang pour l’humanité ? Moi aussi, je veux souffrir comme toi".

Nicolas 1er, Tsar de Russie, comptait parmi ses gardes un homme rude, brutal, et un peu voyou. Il dépensait son argent entre l’alcool et les prostituées. Toute sa solde de soldat partait ainsi en fumée et il était très endetté. Un jour, il écrivit sur un carton : "Je suis très endetté (en précisant le montant de ses dettes). Qui peut me venir en aide ?" Et il plaça ce carton sous son lit, dans la chambre des gardes du palais. Le Tsar qui voulait confier une mission à ce garde, entra dans sa chambre. A défaut de l’y trouver, il tomba sur le carton. Il y inscrivit : "Moi, je rembourserai tes dettes", en signant : Nicolas. Ce geste bouleversa le garde au point de le faire complètement changer de comportement. Il devint exemplaire dans sa conduite et son attitude.

Dieu a remboursé nos dettes. Mais avons-nous changé notre comportement pour autant ? Combien de fois ne nous a-t-il pas pardonné sans que nous changions de ligne de conduite ? Ne devrions-nous pas lui promettre : "Je ne recommencerai plus!" ?


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